samedi 20 août 2011

IMED TRABELSI MENECE DE DEGUEULER LA LISTE DES CORROMPUS DU DECHU

Tunisie. Imed Trabelsi menace de dévoiler la liste complète des corrompus

Samedi, 20 Août 2011 17:32
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Imed Trabelsi, le neveu préféré de Leïla Trabelsi Ben Ali, en détention depuis le 14 janvier, menace de rendre publique la liste de tous les corrompus de l’ancien régime.

Les avocats du prévenu devaient faire une conférence de presse aujourd’hui. Faute d’autorisation du ministère de l’Intérieur, la conférence n’a pas eu lieu. Selon Me Wissem Saïdi, elle a été reportée à samedi prochain (sauf nouveau refus d’autorisation).

Imed Trabelsi bouc émissaire de qui?
Contrairement à Me Saïdi, la défense d’Abderrahim Zouari a pu rencontrer, il y a une semaine, les médias dans un luxueux hôtel des Berges du Lac, et a plaidé le cas de son client.
D’après l’avocat, Imed Trabelsi, se considérant comme un bouc émissaire, n’assistera plus à ses procès qu’après les élections de l’Assemblée constituante du 23 octobre prochain.
Se référant à l’affaire du parc touristique de Gammarth et celle d’El Omra (petit pèlerinage), dans lesquelles Imed Trabelsi a été cité, l’avocat ajoute que son client n’a pas eu de jugement équitable et qu’il n’est pas normal de voir en liberté l’ancien ministre des Affaires religieuses, qui est fortement impliqué avec lui. Selon Me Saïdi, Imed Trabelsi menace de dévoiler au peuple tunisien tout le réseau des personnes corrompues du système Ben Ali.

«Arrêtez sinon je balance tout le monde!»
Comment comprendre les menaces d’Imed Trabelsi? A qui sont-elles adressées? A certaines figures de l’actuel exécutif? A de hauts cadres de l’administration encore en exercice? A des hommes d’affaires qui ont trempé dans ses tours de passe-passe? Pense-t-il suivre la même tactique de l’ancien ministre de la Justice, Béchir Tekkari, qui, en lançant de pareilles menaces, a pu éviter la prison? La stratégie de «Arrêtez de me faire porter seul le chapeau, sinon je balance tout le monde!» réussira-t-elle dans son cas, comme elle semble avoir réussi dans celui de Saïda Agrebi, qui a pu quitter le territoire du pays, le 30 juillet dernier, en toute… légalité, alors qu’elle était sous le coup de poursuites judiciaires pour de graves malversations financières?
La justice et les autorités provisoires seraient bien inspirées d’éviter d’alimenter davantage les soupçons de complicité en cédant face à de pareilles menaces.
Sur un autre plan, les Tunisiens seraient reconnaissants à l’enfant terrible des Trabelsi, et pourraient même lui trouver des circonstances atténuantes, s’il balançait, lui aussi, sa liste. Cela aiderait, au moins, à nettoyer l’Etat tunisien des «résidus» du système Ben Ali qui sont en train de pourrir la transition démocratique dans le pays

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