jeudi 2 février 2012


Sur le concept "ULTRA-GAUCHE"

CONCEPT "ULTRA-GAUCHE"

Au delà du Parti - Collectif Junius p 91 à125 Ed. SPARTACUS N°116 B

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     En référence au livre de Lénine: «La Maladie infantile du communisme: le gauchisme» (1921), mais aussi à cause de la mythologie développée par cer­tains groupes après Mai 1968, l'habitude s'est instaurée de rassembler sous l'étiquette «ultra-gauche» ce qui est appellé «les apports des gauches alleman­de, hollandaise et italienne». Il faut donc avant tout rompre avec ce genre d'habitude. En effet, d'une part ― comme nous l'avons déjà démontré (cf : Concept «léniniste» et apparentés: trotskyste, bordiguiste...) ― la dite gauche italienne, excepté quelques analyses intéressantes (critiques de la démocratie, de l'antifascisme, de l'autogestion), n'a pas un apport d'ensemble qui la dis­tingue du bolchévisme. Elle apparaît bien au contraire comme une aile gauche du léninisme et de la IIe Internationale, s'apparentant au courant trotskyste et aux autres disciples des bolchéviks par sa logomachie forcenée sur le thème du Parti. D'autre part, les conseillistes hollandais depuis le GIK (Groupe des communistes internationaux) s'efforcent de gommer les aspects partitistes de l'époque du KAPD (Parti communiste ouvrier allemand) sans pour autant remonter aux thèses de Marx lui-même. Dans tout le mouvement théorico-­pratique qui, d'avant 1905 jusqu'après le processus révolutionnaire de 1917 à 1923, va rétablir la prééminence du mouvement réel contre l'idéologie social-démocrate et sa filiale: le bolchevisme, ils éludent la place fondamentale occupée par Rosa Luxemburg tentant d'opérer un «retour à Marx» au-delà de sa critique de la IIe Internationale et de toutes ses fractions.
Seuls quelques-uns, à l'image de Paul Mattick (sur lequel nous revien­drons par la suite), soulignèrent l'intérêt des positions élaborées par celle-ci:

«Telles qu'elles viennent d'être retracées, les divergences de principes entre Luxemburg et Lénine ont déjà été peu ou prou dépassées par l'histoire: bien des faits ou des idées, qui nourrirent autrefois la polémique, ont depuis perdu toute espèce d'actualité. Mais il n'en est pas du tout de même pour la question qui se trouvait à la base de la controverse: du mouvement ouvrier organisé ou du mouvement spontané du prolétariat, quel est le facteur révo­lutionnaire fondamental? Or, sur ce plan également, l'Histoire a donné raison à Rosa Luxemburg. Le léninisme est désormais enterré sous les décombres de la IlIe Internationale, Un nouveau mouvement ouvrier, complètement dégagé des traits social-démocrates (dont ni Luxemburg, ni Lénine ne furent exempts) mais résolu néanmoins à mettre à profit les leçons du passé, devra rompre avec les traditions de l'ancien mouvement ouvrier et leur influence délétère. Et la pensée de Rosa Luxemburg demeure à cet égard aussi vivifiante que le léninisme a été néfaste. Oui, ce nouveau mouvement ouvrier, et le noyau de révolutionnaires conscients qu'il comprendra nécessairement pourra tirer davantage de la théorie révolutionnaire de Rosa Luxemburg, et y puiser plus de raisons d'espérer, que de tous les «hauts faits» de l'Internationale léniniste. A l'image de Rosa Luxemburg en pleine guerre mondiale et face à la banqueroute de la IIe Internationale, les révolutionnaires d'aujourd'hui peu­vent dire, face à l'effondrement de la IIIe Internationale : Nous ne sommes pas perdus et nous vaincrons si nous n'avons pas désappris d'apprendre.»

Les divergences de principe entre Rosa Luxemburg et Lénine (1935) cf. le cf de Paul Mattick réunis sous le titre «Intégration capita­liste et rupture ouvrière» (EDI).

1. AUX ORIGINES DU CONCEPT «ULTRA-GAUCHE»

LE «RETOUR A MARX» DE ROSA LUXEMBURG


C'est avant l'expérience du processus révolutionnaire de 1905 en Russie que Rosa Luxemburg avait commencé de renouer avec les aspects positifs de la conception de Marx sur l'organisation. Le texte le plus connu à ce propos est intitulé: «Questions d'organisation dans la Social-Démocratie russe» paru dans l'Iskra et la Neue Zeit en 1904 (1).

Contre les théories de la fraction bolchévik au sein du POSDR qu'elle qualifie du terme de «jacobin-blanquiste», Rosa Luxemburg développe déjà le point de vue selon lequel l'organisation/Parti est le produit du «mouvement propre de la classe ouvrière»:
  
«Le mouvement socialiste est, dans l'histoire des sociétés fondées sur l'antagonisme des classes, le premier qui compte, dans toutes ses phases et dans toute sa marche, sur l'organisation et sur l'action directe et autonome de la masse .
Sous ce rapport la démocratie socialiste crée un type d'organisation to­talement différent de celui des mouvements socialistes antérieurs, par exem­ple, les mouvements de type jacobin-blanquiste.
Lénine paraît sous-évaluer ce fait lorsque, dans le livre cité (p. 140) (2) il exprime l'opinion que le social-démocrate révolutionnaire ne serait pas autre chose qu'un jacobin indissolublement lié à l'organisation du prolé­tariat qui a pris conscience de ses intérêts de classe...»
«En vérité la social-démocratie n'est pas liée à l'organisation de la classe ouvrière, elle est le mouvement propre de la classe ouvrière.»



Elle tire déjà également le maximum de leçons sur la base de cette différence affirmée vis-à-vis des mouvements antérieurs. Pour la critique clairvoyante des tares du léninisme que fut Rosa Luxemburg, «cela impli­que une révision complète des idées sur l'organisation et par conséquent une conception tout à fait différente de l'idée du centralisme ainsi que des rapports réciproques entre l'organisation et la lutte».
  
Ainsi, elle défend le principe d'un «auto-centralisme», naissant comme expression organisée de la spontanéité ouvrière et elle condamne «l'ultra-cen­trisme» de Lénine, basé sur une conception de la discipline propre au système capitaliste:
«La discipline que Lénine a en vue est inculquée au prolétariat non seu­lement par l'usine, mais encore par la caserne et par le bureaucratisme actuel, bref par tout le mécanisme de l'Etat bourgeois centralisé.
C'est abuser des mots et s'abuser que de désigner par le même terme de «discipline» deux notions aussi différentes que, d'une part, l'absence de pen­sée et de volonté dans un corps aux mille mains et aux mille jambes, exécu­tant des mouvements automatiques, et, d'autre part, la coordination sponta­née des actes conscients, politiques d'une collectivité. Que peut avoir de com­mun la docilité bien réglée d'une classe opprimée et le soulèvement organisé d'une classe luttant pour son émancipation intégrale?
Ce n'est pas en partant de la discipline imposée par l'Etat capitaliste au prolétariat (après avoir simplement substitué à l'autorité de la bourgeoisie celle d'un Comité central socialiste), ce n'est qu'en extirpant jusqu'à la der­nière racine ces habitudes d'obéissance et de servilité que la classe ouvrière pourra acquérir le sens d'une discipline nouvelle, de l'auto-discipline libre­ment consentie de la social-démocratie.»

«L'ultra-centralisme défendu par Lénine nous apparaît comme impré­gné, non point d'un esprit positif et créateur, mais de l'esprit stérile du veil­leur de nuit.»
  
Quant aux rapports réciproques entre l'organisation et la lutte, Rosa Luxemburg les conçoit d'une façon très proche de celle énoncée par Marx lorsqu'il s'inspirait de l'expérience du prolétariat (1848, 1871), et non pas de ses calculs vis-à-vis de l'échiquier politique de son époque (cf. le concept de «révolution en permanence»). Non seulement, elle comprend l'organisation comme un produit de la lutte, avant de pouvoir en être éventuellement un «facteur actif», mais de plus elle souligne le caractère conservateur de toute organisation de masse construite en préalable à la lutte et donc son rôle de frein, mais aussi d'opposition, vis-à-vis de tout mouvement spontané. Ayant observé et analysé les mouvements de 1896, 1901 et 1903 en Russie, comme elle le fera plus tard pour la révolution de 1905, elle écrit:
«Dans tous les cas, notre cause a fait d'immenses progrès. L'initiative et la direction consciente des organisations social-démocratiques n'y ont cepen­dant joué qu'un rôle insignifiant. Cela ne s'explique pas par le fait que ces organisations n'étaient pas spécialement préparées à de tels événements (bien que cette circonstance ait pu aussi compter pour quelque chose), et encore moins par l'absence d'un appareil central tout-puissant comme le préconise Lénine. Au contraire, il est fort probable que l'existence d'un semblable cen­tre de direction n'aurait pu qu'augmenter le désarroi des comités locaux en accentuant le contraste entre l'assaut impétueux de la masse et la position prudente de la social-démocratie. On peut affirmer d'ailleurs que ce même phénomène ― le rôle insignifiant de l'initiative consciente des organes cen­traux dans l'élaboration de la tactique ― s'observe en Allemagne aussi bien que partout. Dans ses grandes lignes, la tactique de lutte de la social-démo­cratie n'est, en général, pas à «inventer»; elle est le résultat d'une série inin­terrompue de grands actes créateurs de la lutte de classe souvent spontanée, qui cherche son chemin.
L'inconscient précède le conscient et la logique du processus historique objectif précède la logique subjective de ses protagonistes. Le rôle des organes directeurs du Parti socialiste revêt dans une large mesure un caractère conser­vateur: comme le démontre l'expérience, chaque fois que le mouvement ouvrier conquiert un terrain nouveau, ces organes le labourent jusqu'à ses limites les plus extrêmes, mais le transforment en même temps en un bastion conte des progrès ultérieurs de plus vaste envergure.»


Soumettant toute théorie à «l'épreuve des faits» et s'appuyant de plus en plus sur les leçons tirées de diverses expériences qui évoluent en fonction des conditions objectives, Rosa Luxemburg détermine la compréhension du mouvement réel des luttes comme étant nécessairement celle d'un processus où tous les phénomènes, y compris celui de l'organisation, sont liés les uns aux autres et contribuent à faire surgir les conditions futures de leur dépasse­ment:

«... il est douteux qu'un statut (3), quel qu'il soit, puisse prétendre à l'avance à l'infaillibilité: il faut qu'il subisse d'abord l'épreuve du feu»
«... rien n'est plus contraire à l'esprit du marxisme, à sa méthode de pensée historico-dialectique, que de séparer les phénomènes du sol historique d'où ils surgissent et d'en faire des schémas abstraits d'une portée absolue et générale.»
 

Elle condamne en conséquence toute prétention à une vision program­matique du mouvement ouvrier:
« Voilà pourquoi c'est une illusion contraire aux enseignements de l'His­toire que de vouloir fixer, une fois pour toutes, la direction révolutionnaire de la lutte socialiste et de garantir à jamais le mouvement ouvrier de toute dévia­tion opportuniste. Sans doute, la doctrine de Marx nous fournit des moyens infaillibles pour dénoncer et combattre les manifestations typiques de l'op­portunisme. Mais le mouvement socialiste étant un mouvement de masse et les écueils qui le guettent étant les produits, non pas d'artifices insidieux, mais de conditions sociales inéluctables, il est impossible de se prémunir à l'avance contre la possibilité d'oscillations opportunistes. Ce n'est que par le mouve­ment même qu'on peut les surmonter en s'aidant, sans doute, des ressources qu'offre la doctrine marxiste, et seulement après que les écarts en question ont mis une forme tangible dans l'action pratique.»


Contre tous les détenteurs de Vérité qui, à l'image du Comité central du POSDR, affirment incarner le Programme Historique du prolétariat en se substituant à lui, Rosa Luxemburg rétablit la prééminence du mouvement réel. Comme Marx, avant qu'il fasse le lit de la social-démocratie en caution­nant ,- malgré ses critiques restées secrètes ― le programme de Gotha (1875) elle insiste sur le fait ― à la fin de son texte, dans un des passages les plus anti-religieux et les plus anti-idéologiques de toute l'histoire du mouvement révolutionnaire ― que «l'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travail­leurs eux-mêmes» (article 1er de la Ière Internationale):

«Enfin, on voit apparaître sur la scène un enfant encore plus «légitime» du processus historique: le mouvement ouvrier russe; pour la première fois, dans l'histoire russe, il jette avec succès les bases de la formation d'une vérita­ble volonté populaire. Mais voici que le moi du révolutionnaire russe se hâte de pirouetter sur sa tête et, une fois de plus, se proclame dirigeant tout-puissant de l'histoire, cette fois-ci en la personne de son altesse le Comité central du mouvement ouvrier social-démocrate. L'habile acrobate ne s'aper­çoit même pas que le seul «sujet» auquel incombe aujourd'hui le rôle du diri­geant, est le «moi» collectif de la classe ouvrière, qui réclame résolument le droit de faire elle-même des fautes et d'apprendre elle-même la dialectique de l'histoire. Et enfin, disons-le sans détours: les erreurs commises par un mouve­ment ouvrier vraiment révolutionnaire sont historiquement infiniment plus fécondes et plus précieuses que l'infaillibilité du meilleur «Comité central».»

  Ayant rétabli le seul et véritable sujet historique: le prolétariat lui-même Rosa Luxemburg avait d'ailleurs envisagé avec une extrême lucidité les consé­quences d'une vision élitiste du processus révolutionnaire:
«Si, nous plaçant au point de vue de Lénine, nous redoutions par-dessus tout l'influence des intellectuels dans le mouvement prolétarien (4), nous ne saurions concevoir de plus grand danger pour le Parti socialiste russe que les plans d'organisations proposés par Lénine. Rien ne pourrait plus sûrement asservir un mouvement ouvrier, encore si jeune, à une élite intellectuelle, assoiffée de pouvoir, que cette cuirasse bureaucratique où on l'immobilise pour en faire l'automate manoeuvré par un «comité».

Et, au contraire, il n'y a pas de garantie plus efficace contre les menées opportunistes et les ambitions personnelles, que l'activité révolutionnaire autonome du prolétariat, grâce à laquelle il acquiert le sens des responsabilités politiques.»

  Avec un article paru dans la «Neue Zeit» (année XII, 1903-04, n. 2) sous le titre «Espoirs déçus» (5), elle avait également insisté sur le caractère immanentde la conscience de classe propre au mouvement prolétarien:

«C'est pourquoi l'intelligence propre de la masse quant à ses tâches et moyens est pour l'action socialiste une condition historique indispensable tout comme l'inconscience de la masse fut autrefois la condition des actions des classe sominantes.»


L'on peut mesurer ici toute la différence fondamentale qui sépare une telle conception de la conscience de classe de celle exposée par Lénine dans «Que faire?» sur la base de l'idéologie marxiste propagée par Engels et Kautsky (cf. la partie précédente).

Dans sa critique des chefs, Rosa Luxemburg dénonça le rôle joué par les secrets d'appareil. Ainsi, elle n'hésita pas à rendre publique la correspondance que lui adressaient plusieurs dirigeants sociaux-démocrates (Molkenburg, Bautsky, Bebel). Furieux de ne plus pouvoir filtrer à son aise les informations destinées à ses «troupes», ce dernier ― en plein Congrès d'Iéna,1911 ― accusa Rosa Luxemburg de commettre «une sérieuse indiscrétion» et déclara: «... Je me suis juré, non pas tant de ne plus écrire à la camarade Luxemburg, ce qui ne serait pas possible, mais de ne jamais écrire quoi que ce soit dont elle pût se servir plus tard» (!), en ajoutant: «Cela concorde avec l'opinion que le Bureau socialiste international a de vous» (cité par J-P. Nettl dans «La Vie et l'oeuvre de Rosa Luxemburg», Ed. Maspero, Protokoll, p. 216-17 au Congrès d'léna).  A la tribune du dit Congrès, Rosa Luxemburg répliqua en justifiant son exigence de la transparence de toute correspondance contre la politique du secret instaurée par l'élite dirigeante des chefs de la S-D alle­mande:


«Je ne nie pas le fait que c'est une indiscrétion de la part d'un membre du Parti de discuter en public des activités de la direction du Parti, dans l'inté­rêt du Parti tout entier (...) mais je vais plus loin et je déclare: la direction du Parti est coupable d'avoir négligé son devoir, de ne pas avoir exposé le cas tout entier. C'était son devoir de publier la correspondance et de la soumettre aux critiques du Parti. Honnêtement, il ne s'agit pas de simples formalités, mais d'une question très importante...» (cf. Nettl, idem).


Même si elle ne remit jamais en cause l'existence d'une «direction», du fait de sa persistance à maintenir le concept de Parti, sa pratique de la clarté politique comme condition fondamentale de l'efficacité révolutionnaire,la conduisit à rompre avec un des aspects typiques du fonctionnement social-démocrate dont Marx avait été le précurseur (rappelons le caractère «privé» maintenu strictement par celui-ci à sa correspondance avec les chefs du parti d'Eisenach et à certains de ses textes critiques tel que celui écrit contre les conditions de la fusion avec les lasalléens lors du Congrès de Gotha -cf. : concept «social-démocrate»).

En fait, à l'origine de cette pratique de Rosa Luxemburg, il y avait tou­te l'expérience acquise dans la gauche polonaise (6), depuis les années 1880 (parti «Prolétariat»), et en particulier aux côtés de Léo Jogichès. La SDKPIL (Social démocratie du royaume de Pologne et de Lithuanie) fonctionnait en effet de façon beaucoup moins «centraliste» que le parti social-démocrate allemand ou le parti social-démocrate russe (sous l'impulsion de sa fraction bolchevik). Les rapports en son sein étaient fondés sur un mode égalitaire régnant en permanence et non pas sur une discipline imposant de passer par la médiation des «voies officielles» (conférences, comités). La cohésion de l'organisation polonaise n'interdisait pas la possibilité pour les militants ou les sections de prendre des initiatives. Comme le dit Nettl:


«... Cette méthode d'action très souple et très libre ne doit pas être at­tribuée à un défaut d'organisation: elle était au contraire voulue, et on la res­pectait jalousement» (p. 257); «Tandis que les Russes et les Allemands par­laient toujours de leur «parti», les dirigeants polonais préféraient le terme de «société coopérative», tout au moins dans leurs relations privées entre eux» (p. 258).

Cependant, l'expérience de 1905 en Russie allait amener Rosa Luxem­burg à développer et à confirmer ses thèses sur la spontanéité ouvrière, la conscience de classe et l'organisation révolutionnaire.

Il faut savoir que Rosa Luxemburg participa effectivement à la Ière révolution russe. Le 28 décembre 1905, munie de faux papiers, elle se rendit à Varsovie. A la retombée des mouvements, elle fut arrêtée (mars 1906) et, après quelques mois en prison, elle retrouva la liberté en juillet de la même année.

A SUIVRE ...dans la semaine.


Nous allons progressivement numériser le texte de la page 97 à 125. 

Texte disponible au format papier et complet ici 




1) Cf. Ed. Spartacus. série B, n. 56 - Choix de textes sous le titre général de Lucien Laurat: «Marxisme contre Dictature».
2) Le livre cité de Lénine est: «Un pas en avant. deux pas en arrière»; il représente pour Rosa Luxemburg «l'exposé systématique des vues de la tendance ultra-centraliste du Parti russe»!

3) Projet de statut pour l'organisation du Parti russe. POSDR. 
4) Toujours dans le même livre ― cf. note 2 ―. Lénine critiquait les intellectuels pour leurs penchants à l'individualisme et à l'anarchisme, donc pour leur aversion à l'égard de la discipline et de l'autorité absolue du Comité Central.
 5) Article repris avec le titre «Masse et Chefs» dans l'édition Spartacus déjà citée; cf. note 1. 

(6) Pour un historique de celle-ci. se reporter à la dernière partie de la brochure: «Le­çons de la révolution russe: I ― Les racines d'octobre 1917» éditée par le PIC―Jeune taupe et par Spartacus, série A, n. 50.



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